Vous faites souvent l’expérience de l’obsolescence programmée: votre smartphone est inutilisable à cause d’une mise à jour. Votre télévision tombe en panne mais les pièces détachées nécessaires à sa réparation ne sont plus disponibles sur le marché. On entend d’ailleurs souvent nos grands-parents vanter les produits simples et efficaces de leur époque. Le lave-vaisselle de votre grand-mère en est un bon exemple! Elle l’a acheté il y a 20 ans… Et pourtant il fonctionne encore à merveille ! Le votre, acquis il y a seulement 4 ans, n’est plus au meilleur de sa forme…

Nos appareils électroniques ont une durée de vie limitée. Mais le plus embêtant dans l’histoire, c’est que cette durée de vie est de plus en plus courte. Et bien n’ayez pas peur de vous dire que c’est parce que les constructeurs de produits électriques et électroniques raccourcissent la durée de vie de leurs produits ! Ce n’est pas une théorie du complot à dormir debout, mais bien une pratique réelle !

Télévisions, machines à laver, ordinateurs, imprimantes, voitures et bien-sûr, téléphones… Leur durée de vie est délibérément revue à la baisse. L’objectif des industriels: augmenter le taux de remplacement pour augmenter leurs volumes de vente.

Cela pose un véritable problème éthique, puisque l’entreprise floue son consommateur. Il est légitimement en colère contre la marque: elle lui a vendu un produit voué à tomber en panne. Il est d’autant plus en colère qu’il a fourni tous les efforts pour prendre soin de ses appareils.

Chaque année en France, « 40 millions de biens tombent en panne et ne sont pas réparés » pouvons-nous lire sur Wikipédia. La question environnementale est par conséquent centrale. Clairement, cette pratique augmente le volume des déchets. Et nous ne le savons que trop bien: ils sont encore difficilement recyclables.

Qu’est-ce que l’obsolescence programmée ?

Aux termes de la loi française, l’obsolescence programmée est « l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise à réduire délibérément la durée de vie d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement. » nous informe Wikipédia.

Toutefois, il existe plusieurs types d’obsolescence :

  1. L’obsolescence d’évolution :

    des produits plus performants apparaissent sur le marché. Ces innovations rendent l’usage de votre produit désuet. Wikipédia nous donne un exemple très facile à comprendre. L’apparition des machines à café a rendu les moulins à café manuel complètement obsolète. Effectivement, les personnes qui prennent encore le temps de moudre elles-même leurs grains de café pour préparer leur espresso au petit déjeuner sont rares. Généralement, la café est vendu moulu, ou en capsule. Les moulins à café manuels n’existent plus dans les rayons. Son obsolescence est donc naturelle, provoquée par l’apparition des machines à café. Votre produit fonctionne encore, mais son utilisation est désuète. Il est obsolète.

  2. L’obsolescence fonctionnelle:

    c’est l’entreprise qui provoque volontairement ce type d’obsolescence. C’est elle qui limite sa durée de vie technique en intégrant des défaillances ou autres fragilités, parfois même un arrêt programmé. L’idée n’est pas de vendre un produit de mauvaise qualité ! Le fabricant provoque son obsolescence en rendant sa réparation impossible. Ou alors, en le rendant incompatible avec les mises à jour les systèmes d’exploitation. Les mises à jour le rendent impropre à l’utilisation. Cela vaut surtout pour les ordinateurs et téléphones portables. L’exemple le plus récent est celui de l’iPhone 3/4. Apple annonçait en 2017 que ces modèles ne pourront plus être réparés en boutique ni mis à jour. La marque encourageait les détenteurs de ces appareils à se diriger vers ses modèles plus récents !

  3. L’obsolescence esthétique :

    L’entreprise provoque ce type d’obsolescence en mettant sur le marché des produits bien plus performants et plus esthétiques. Elle loue les mérites des nouvelles fonctionnalités de ses nouveaux produits. C’est donc un phénomène de mode qui provoque l’obsolescence. Je dois changer de chaussures car les anciennes sont « Has Been ». J’ai envie de changer de téléviseur car je veux regarder mes séries en HD. Je change de grille-pain parce que le modèle vu en publicité est bien plus joli et dans les couleurs de ma cuisine…

Mais alors que fait le gouvernement pour protéger les consommateurs ?

La France est le premier pays à avoir fait passer une loi sur la transition énergétique. Votée en août 2015, cette loi fait de l’obsolescence programmée un délit. « Les sanctions prévues comprennent une peine de prison de 2 ans et une amende de 300 000 € qui peut être portée à 5 % du chiffre d’affaires moyen de l’entreprise » nous informe l’Institut National de la Consommation.

Une seule et unique enquête préliminaire est ouverte depuis contre Epson, fabricant d’imprimante et de cartouches. Car pour appliquer la sanction, il faut prouver devant un Juge avec une véritable expertise que le constructeur a sciemment raccourci la durée de vie des appareils vendus en vue d’en faire racheter un autre. Et ce n’est pas une mince affaire. Cette loi n’a donc pas encore prouvé son efficience.

En décembre 2017, plusieurs plaintes ont été déposées par des utilisateurs d’iPhone. La raison: le ralentissement notoire de leurs téléphones portables après la dernière mise à jour de la marque. La justice a demandé des explications à Apple. La marque a simplement rétorqué que la mise à jour visait à améliorer les problèmes de batterie des iPhones et à rallonger la durée de vie des appareils. La pomme n’a pour l’instant pas eu de poursuites judiciaires dans l’hexagone.

« L’autorité garante de la concurrence en Italie a décidé ce mercredi 24 octobre de délivrer une amende de 10 millions d’euros à Apple et une autre de 5 millions d’euros à Samsung. C’est la lourde condamnation qui conclut son enquête pour obsolescence programmée » nous informait le magazine Capital. C’est par conséquent l’Italie qui a été le premier pays à condamner les deux plus gros fabricants de téléphones portables, Samsung et Apple, pour obsolescence programmée. Un véritable fait historique pour la lutte contre l’obsolescence programmée.

Un indice de réparabilité obligatoire dès 2010 en France

La France se veut tout de même pionnière de la lutte contre l’obsolescence programmée. Elle travaille actuellement à mettre en place « un indice de réparabilité » obligatoire. Cet indice sera affiché sur tous les produits dès janvier 2020. L’idée est de réduire la consommation et donc l’émission de gaz à effet de serre. « En gardant son smartphone pendant quatre ans au lieu de deux, son utilisateur éviterait l’émission de 37 kg de gaz à effet de serre« . C’est l’explication du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Près de 45 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques ont déjà été générés dans le monde. Malheureusement, 20 % seulement sont recyclés.

L’Association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) déplore toutefois que les efforts à fournir devront être bien plus importants pour améliorer la durabilité et la réparabilité des produits. L’association considère que c’est un bon début, mais qu’un indice de durabilité serait une meilleure avancée dans ce combat que « l’indice de réparabilité » puisque le principal frein des consommateurs est les désagréments liés à la réparation. L’Association HOP préconise une extension à 5 ans de garantie pour certaines catégories de biens, ce qui serait un grand pas en avant.

Pour certains, « un indice de réparabilité » est totalement inutile. Effectivement, cet indice ne donne aucune information sur le temps ni le coûts de la réparation. « Cet étiquetage ne dit rien sur le coût de la réparation, sur la disponibilité du personnel, sur le temps que cela prend« , explique l’économiste Alexandre Delaigue t-il au site internet du Figaro. « Si les gens changent de produits avant que ceux-ci cessent de fonctionner, c’est parce qu’ils veulent des choses nouvelles et performantes, ou qu’ils sont incités par les nouvelles réglementations du gouvernement« .

Des nouvelles alternatives éthiques

Beaucoup d’entreprises innovantes et de projets engagés voient le jour. L’enjeu écologique est devenu le centre des préoccupation de toutes nos nouvelles générations !

Fairphone, le premier smartphone éthique au monde

La première initiative que nous souhaitons faire connaître est celle de la marque Fair Phone. Elle a créé le premier smartphone éthique au monde. Son slogan: « un téléphone mieux fait est forcément meilleur« .

FairPhone veut « créer des répercussions bénéfiques sur la collectivité et l’environnement, et ce du début à la fin du cycle de vie de notre produit« . Ils misent sur un design à l’épreuve du temps, des matériaux responsables et de meilleures conditions de travail pour les ouvriers. Mais c’est surtout la possibilité de réutiliser le produit ou de le recycler qui prime.

La marque met à votre disposition tous les moyens nécessaires pour garder le même téléphone le plus longtemps possible. Concrètement, vous pouvez réparer vous-même votre appareil. Lorsque votre écran se casse, que votre batterie est usée, que votre micro ne marche plus… vous achetez tout simplement vos pièces détachées sur le site. Vous faites ces changements facilement et vous-même. Au final, vous faites de grandes économies. C’est vraiment moins cher.

Le Fair Phone est disponible à la vente sur le site internet du fabriquant à un prix très abordable, ou en France chez les opérateurs Orange et Sosh.

« Le téléphone le plus écologique est celui que vous possédez déjà » nous dit FairPhone. Même s’il s’agit d’un smartphone éthique, attendez-donc avant d’investir dans un nouvel appareil ! En attendant, prenez grand soin de votre batterie car sur les téléphones actuels, vous ne pouvez pas la changer quand elle est usée. Vous trouverez sur notre blog des astuces à suivre pour rallonger la durée de vie de votre batterie.

Le Club de la Durabilité

Lutter contre l’obsolescence programmée est loin d’être une utopie. C’est une opportunité pour ceux qui savent la saisir.

Pour le démontrer, l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) fédère un réseau d’entreprises engagées. Avec des entreprises volontaires pour des produits durables et réparables, elle a lancé en décembre 2017 le Club de la durabilité . « L’ambition du Club est de développer l’expertise de la durabilité et de ses impacts pour outiller les entreprises et multiplier les solutions de biens et services durables grâce à un réseau constructif d’acteurs du changement. Réunissant des acteurs de l’allongement de la durée de vie des produits, le Club a travaillé, en 2018, à identifier des freins et des leviers favorables à la durabilité, ainsi qu’à échanger de bonnes pratiques« .

L’Association HOP a récemment publié sur son site internet un rapport inédit de 24 pages sur le sujet. Il est disponible en téléchargement libre. Cette initiative tente de montrer aux entreprises que l’alliance durabilité et rentabilité économique ne forme pas forcément une équation impossible. Effectivement, travailler sur la transparence et la fiabilité des produits est un moyen efficace de regagner la confiance des consommateurs. L’argument écologique devient donc une opportunité certaine pour les entreprises.

Welock et l’obsolescence programmée

Notre équipe réitère constamment son engagement pour l’environnement. Cela passe forcément par la lutte contre l’obsolescence programmée.

C’est pour cela que nous avons choisi le studio de design durable ReDo pour la conception de nos bornes de recharge pour téléphones portables. Tristan et Gaspard ont pensé à toutes ces problématiques au moment de la conception des casiers de rechargement. L’objectif: qu’ils résistent le mieux possible au temps. C’est donc un pari réussi ! Nous avons sciemment choisi la tôle pour offrir une grande longévité au produit. Egalement parce que les métaux sont totalement recyclables ! On limite le plastique le plus possible !

Un peu comme FairPhone, vous n’aurez jamais besoin de changer vos casiers.

Reprenons l’exemple cité plus haut où l’iPhone 3 est devenu obsolète. Les bornes Welock de nos clients contenaient bien un câble iPhone 3/4. Et bien les clients n’ont pas eu besoin de changer leur station Welock ! Nous leur avons simplement envoyé les nouveaux câbles en vigueur par la poste. Ils sont intervenus eux-mêmes, sans l’aide d’un technicien ! Du coup, nous avons même pu prendre en charge nos clients en Nouvelle-Calédonie ! Les clients ont changé leurs composants à l’aide de nos vidéos tutoriels disponibles sur le site.

Vous pouvez effectivement changer vous même tous les composants de votre borne de recharge. L’intervention d’un technicien n’est que rarement nécessaire ! C’est donc plus économique pour vous.